JEAN COCTEAU

Rétrospective Jean Cocteau - Cinémathèque

Rétrospective Jean Cocteau - Cinémathèque

  • JEAN COCTEAU

Place au poète-cinéaste Jean Cocteau à La Cinémathèque française pour marquer sa disparition voilà 60 ans. Cocteau dont la vie est affectée dés l’enfance par le suicide de son père. La mort rode dans son œuvre sous une apparence légèreté.

L'aigle à deux  têtes - Jean Cocteau

Avec en ouverture L’Aigle à deux têtes, présenté dans une exceptionnelle restauration 4K.

Jean Cocteau - Le sang d'un poète

Très tôt attiré par la poésie et les arts, Jean Cocteau (1889 – 1963) tourne son premier film Le Sang d’un poète en 1930. Le cinéma est pour lui un nouveau terrain de jeux, d’expérimentations, de découvertes, qui lui donne accès au temps. Le cinéma lui permet d’illustrer par le film des images qui l’habitent. Et de toucher ainsi un très large public. Il écrit des pièces de théâtre, rencontre Jean Marais en 1937.

La Belle et la Bête - Jean Cocteau

Jean Marais - Les Parents terribles - Jean Cocteau

Jean Marais - Orphée

Puis réalise La Belle et la Bête en 1945, L’Aigle à deux têtes en 1947, Les parents terribles -1948 adaptation des sa pièce de 1938. Fait ensuite le choix d’adapter des épisodes mythologique à l’écran : Orphée en 1950, La villa Santo Sospir – 1951 dont il montre et commente la visite, des légendes médiévales : L’Éternel Retour – Delannoy – 1943 ou des des œuvres littéraires, La Couronne noire – Luis Saslavsky- 1950, La Princesse de Clèves – Delannoy – 1960. Il confie à la pellicule les acteurs et actrices, ces monstres sacrées qui seront ainsi protégés de l’oubli. Dont ils surgiront tels des fantômes lors des projections.

Il s’inscrit lui même dans ses films par sa voix, son écriture, ou en apparaissant de façon fugace Le Testament D’Orphée – 1959.

Jean Cocteau s'adresse à l'an 2000

Dans Jean Cocteau s’adresse à l’an 2000, il brouille les frontières temporelles transcendant son époque pour parvenir aujourd’hui maintenant dans le présent du spectateur, intact de poésie, de force, de surprise.

Auteur de longs métrages et de nombreux courts et moyens métrages, scénariste, Jean Cocteau est dialoguiste pour d’autres, mais aussi poète, écrivain, peintre. Ce créateur prolifique « enveloppé d’un brouillard de légendes » demeure d’une intemporelle actualité. A La Cinémathèque jusqu’au 26 novembre 2023

  • L’Aigle à deux têtes- 1947 – Jean Cocteau

France – 95 min

D’après la pièce L’Aigle à deux têtes de Jean Cocteau.

Avec : La Reine : Edwige Feuillère, Stanislas : Jean Marais, Edith de Berg : Silvia Monfort.

  • L’Aigle à deux têtes

Une reine vit recluse enfermée dans son château de Krantz, dans le souvenir de son mari assassiné dix ans auparavant, surveillée par le comte de Foëhn, ministre de la police. Voilée, elle n’accepte de montrer son visage qu’à Edith de Berg, sa fidèle servante et lectrice. Sa vie bascule le soir du dixième anniversaire de la mort de son mari, lorsque Stanislas, poète anarchiste venu pour la tuer, apparaît soudainement dans ses appartements. Il est blessé et poursuivi par la police du royaume. Elle va cacher le jeune homme, sosie de son mari. Un amour fulgurant et intense va alors leur faire vivre trois jours passionnés.

Un conte fantastique. Un aigle à deux têtes, si on en coupe une, l’aigle meurt : Cocteau orchestre une réflexion sur le couple, la politique, librement inspirée d’Elisabeth d’Autriche et de Louis II de Bavière. Royauté, anarchisme, Eros-Thanatos, la tragédie se noue dans un souffle shakespearien entre le couple Marais-Feuillère.

Dans des décors incroyables, un grand classique où la déclamation théâtrale s’inscrit dans la lenteur des jeux de l’amour et de la mort. A découvrir.

Sabine Vaillant

Couleur Bulle

Couleur Bulle - Logo - Sabine Vaillant

couleur-bulle.fr

Cinémathèque 15 novembre 2023

  • RÉTROSPECTIVE JEAN COCTEAU

15 – 26 NOVEMBRE 2023

La Cinémathèque française

51, rue de Bercy

75012 Paris

cinematheque.fr

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