Place à la circulation du suspense dans les veines de l’imaginaire, tout Hitchcock sur les écrans de La Cinémathèque française jusqu’au 19 janvier 2020 ! De quoi affoler pupilles, cœurs et cerveaux. Avec en ouverture, de cette vertigineuse rétrospective, The Crystal Trench (de la série Alfred Hitchcock présente) et Fenêtre sur Cour (*) à l’incroyable partition sonore.
The Crystal Trench – 1959
Fenêtre sur Cour – 1953
Né à l’aube du XXe siècle, près de Londres, rencontre le cinéma en 1920 et devient réalisateur en 1925. Un an plus tard il épouse Alma Reville, monteuse et scripte, avec laquelle ils ont Patricia.
Les Cheveux d’Or – 1926
Il connaît un premier succès avec Les Cheveux d’Or, tourne son dernier film muet en 1929. Début des années 1930, le réalisateur commence à conquérir le public américain. Le succès continue avec Une Femme disparaît– 1938. Il s’installe en famille à Los Angeles en mars 1939, précédé de la réputation de « suspense et humour noir » bâtie au long de vingt-trois longs-métrages.
Rebecca – 1939
Il signe Rebecca – 1939, film au deux Oscars. Suivent : Correspondant 17 – 1940, Joies matrimoniales – 1941, Soupçons – 1941 d’après le roman Préméditations de Francis Iles.
Hitchcock se lance avec Universal Picture pour La Cinquième colonne – 1942, L’Ombre d’un Doute – 1942.
Lifeboat – 1944
Avec la Century Fox, il réalise Lifeboat – 1944. La Maison du Docteur Edwardes – 1944 avec le rêve « signé » Salvador Dali, Les Enchaînés – 1945.
A l’été 1945, le réalisateur gagne son pays pour contribuer une nouvelle fois à l’effort de guerre avec German Concentration Camp Factual Survey, longtemps ignoré, qui influencera en profondeur sa carrière hollywoodienne.
La Corde – 1948
Les Oiseaux – 1962
De Le Crime était presque parfait -1953 à Les Oiseaux – 1962 proche du fantastique, le cinéaste tourne ses plus grands chefs d’œuvres avec La Mort aux Trousses -1958, Psychose – 1960 dont la musique de Bernard Herrmann est un des ressorts puissant de la violente scène du meurtre sous la douche.
Psychose – 1960
Mais qui a tué Harry ? – 1955
Le musicien débute une collaboration avec Hitchcock en 1955 sur Mais qui a tué Harry?. C’est dans le remake de L’homme qui en savait trop -1956 que le tandem se révèle sur la scène du concert et l’unique note jouée par la cymbale. C’est ainsi que de 1955 à 1966, Herrmann compose la musique de 9 des plus grands films du cinéaste.
Entre 1955-1962, le cinéaste filme pour la télévision Alfred Hitchcock présente, série en 20 épisodes.
Plus tard, les problèmes de santé l’amène à réduire sa production.
Frenzy – 1971
Complot de Famille – 1976
Frenzy – 1971 tourné à Londres sera son dernier grand triomphe et Complot de Famille – 1976 son dernier film.
Il meurt le 29 avril 1980 à Los Angeles.
Longtemps considéré comme Maître du divertissement, le réalisateur a expérimenté, pris des risques, œuvrant pleinement à la reconnaissance du cinéma comme art noble.
En saisissant les résonances du XXe siècle structuré par la peur, l’artiste a débusqué l’individu confronté à ses pulsions.
Alors pourquoi ne pas s’immerger encore et encore, jusqu’à l’aube de l’an neuf, dans l’œuvre prolifique d’Alfred Hitchcock, cinéaste inventif, au style unique, en le laissant jouer de sa machine à effrayer avec les plus intimes émotions des spectateurs ?
(*) Copie 35 mm, Technicolor original (tirage par imbibition) issue de la collection Constellation Film de l’Academy Film Archive.
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
– ALFRED HITCHCOCK
Rétrospective 29 novembre 2019 – 19 janvier 2020
La Cinémathèque
51, rue de Bercy Paris XII