CÁRDENAS Mon ombre après minuit
Mon ombre après minuit, 1963
Bois polychrome, 245×120 cm
Atelier de Meudon –© Pierre Golendorf
Gouache et aquarelle sur papier – 65×50 cm
- CÁRDENAS Mon ombre après minuit Œuvres sur papier, œuvres sculptées
Mon ombre après minuit, auto portrait d’Agustin Cárdenas (1927-2001) selon Elena Cárdenas Malagodi, ouvre l’exposition que consacre La Maison de l’Amérique latine à son œuvre graphique.
Mon ombre après minuit, 1963 – Bronze, 245×120 cm Château Biron, jardins du manoir d’Eyrignac -© LDG
Les couleurs jaillissent des peintures entourant la sculpture noire et blanche, la traversent invitant au voyage dans la centaine de dessins, gouaches, peintures et quelques sculptures, réalisés à Paris où résida l’artiste cubain à partir de 1955. Reconnu comme l’un des plus grands sculpteurs du 20ème siècle, Cárdenas est aussi peintre et inlassable dessinateur, avec la même recherche obsessionnelle de la forme.
Gouache et aquarelle sur papier – 66×47,5 cm
Gouache et encre sur papier – 1976 – 67×48 cm
- Les volumes blancs des salles résonnent de l’imaginaire sensuel et flamboyant, d’une vision poétique du monde, dramatique ou teintée d’humour de l’artiste. La femme, le couple, la mère et l’enfant, l’amour et la nature en une variété étincelante de formes et de couleurs, dialoguent, révélant son processus artistique. Marbre à la main d’enfant – 1976 – Marbre gris de Grèce.
Gouache et aquarelle sur papier – 1970 – 66×47,5 cm
- De la matière naît la forme à l’œuvre dans ses dessins et peintures comme dans ses sculptures. Ainsi Bouba sculpture, toute en rondeur percée de deux trous ronds dégage aussi un angle abrupte, dans laquelle se retrouve encore aujourd’hui le plus jeune fils du sculpteur. Tandis que lui répond une aquarelle, pastel et encre sur papier et que danse le dessin d’un couple.
Aquarelle, pastel et encre sur papier 66×47,5 cm
- La musicalité s’invite et se glisse vers l’intimité d’une petite salle voûtée où sont rassemblées photos, catalogues d’expo.
Elena Cárdenas Malagodi en famille – Maison de l’Amérique latine – 5 février 2020
- Imprégnez votre pupille de l’œuvre graphique d’Agustin Cárdenas, engrammez son tracé et sa pensée jusqu’au printemps 2020 à La Maison de l’Amérique latine.
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- CÁRDENAS Mon ombre après minuit
Œuvres sur papier, œuvres sculptées 6 février au 25 avril 2020
Maison de l’Amérique latine – 6 février – 25 avril 2020
217, Bd Saint-Germain, 7007 Paris
Entrée libre
- AGUSTIN CÁRDENAS
Né à Matanzas (Cuba) en 1927, Agustín Cárdenas dessine compulsivement dès son plus jeune âge.
Entre 1943 et 1949, il étudie à l’Académie des Beaux-arts de San Alejandro. Arrivé à Paris en 1955, il s’installe à Montparnasse. Il sera aussitôt révélé par André Breton, séduit par son œuvre spirituelle, poétique et sensuelle. Il sera vite intégré au dernier groupe des Surréalistes et participera à de nombreuses expositions à leurs côtés. Abandonnant sa formation classique, l’artiste retrouve avec eux ses racines africaines et peut donner libre cours à l’érotisation de son œuvre. Le lyrisme charnel de ses sculptures lié au primitivisme des origines se mêlant aux rites animistes donnent à son œuvre un caractère universel. Il travaille principalement le bois, mais aussi le marbre, le bronze, le plâtre.
Ses sculptures sont tout en arrondis lisses et courbes évocatrices des formes féminines, laissent voir la force des symboles.
De 1956 à 1997, il participe à des dizaines d’expositions personnelles et de groupe. Il expose régulièrement dans la légendaire galerie Le Point Cardinal. À partir de 1968, il vit et travaille à Meudon-Bellevue et dans son atelier à Nogent-sur-Marne, ainsi qu’au Canada, en Autriche, au Japon, produisant des pièces monumentales dans le cadre de symposia internationaux de sculptures monumentales, en Israël et en Corée. Il séjourne souvent en Italie, à Carrare pour y sculpter le marbre, et à Pietrasanta, où sont fondues ses sculptures en bronze. En 1994 il retourne vivre à la Havane où il finira ses jours. Il meurt en 2001 et est enterré au cimetière Montparnasse.
Il fut l’ami des peintres Wifredo Lam, Joaquim Ferrer, et de l’écrivain et poète Edouard Glissant, tandis que de nombreuses autres figures littéraires telles qu’André Breton, José Pierre, André Pieyre de Mandiargues, Jean Leymarie, Emile Langui, Alain Jouffroy – et Glissant toujours – lui ont consacré leurs plus beaux textes.
Il reste l’un des maîtres de la sculpture moderne, au même titre que Brancusi, Arp, Henry Moore et Giacometti. Aujourd’hui il est représenté par la galerie Mitterrand, Paris et la galerie Almine Rech (Paris, Bruxelles, Londres, Shanghai, New York).