SHIRLEY CLARKE - 10 AU 14 SEPTEMBRE 2025

SHIRLEY CLARKE 1919 – 1997

L’une des grandes figures de l’avant-garde new-yorkaise qui, aux côtés de Jonas Mekas, a initié un contre-courant au cinéma hollywoodien mainstream d’après-guerre.

The Connection - Shirley Clarke — *The Connection*

Danseuse de formation, c’est en 1953 qu’avec une caméra Bolex 16mm la cinéaste réalise ses premières expérimentations avec une série de films courts inspirés des chorégraphies pour caméra de Maya Deren. Ses premiers films, reflets de sa passion pour la danse, imposent un style à la confluence du documentaire et de la fiction lui ouvrant la voie de la reconnaissance internationale. Dont The Connection – 1961 son premier long-métrage, The Cool World (Harlem Story) – 1963 puis l’impressionnant Portrait of Jason – 1967 faisant d’elle l’une des plus grandes chroniqueuses des marges du système américain : personne avant elle n’avait posé un tel regard sur le jazz, les ghettos afro-américains, les toxicos ou la communauté gay.

The Cool World - Shirley Clarke — *The Cool World*

Portrait of Jason - Shirley Clark — *Portrait of Jason*

L’arrivée de la vidéo à la fin des années 70 donne une nouvelle impulsion à sa carrière, et Ornette: Made in America –1985, portrait du musicien de jazz Ornette Coleman, retour au long-métrage et au Jazz.

Ornette : Made in America - Shirley Clarke — *Ornette : Made in America*

Rétrospective Shirley Clarke, avec The Connection en ouverture, une autre Amérique et sa culture, loin de son milieu, dans l’œil de la caméra, d’une passionnée de danse, ouverte aux marges de la société, qui ne filme que ce qu’elle aime, via la musique. Jusqu’au 14 septembre 2025 à la Cinémathèque française.

The Connection – 1961 – Shirley Clarke

C’est en adaptant une pièce de théâtre à succès de Broadway que Shirley Clarke signe The Connection, un des plus grand succès du cinéma indépendant américain, projeté en ouverture de la semaine de la critique à Cannes. Censuré à New York, le film conçu comme un documentaire fictif saisit, de manière inédite avec réalisme, la société américaine en plein bouleversement. Emportant dans le tournage d’un jeune réalisateur, le temps d’un huis-clos brechtien sur la misère morale, des musiciens de jazz, drogués, en manque de leurs doses d’héroïne… livrée par leur dealer.

Sabine Vaillant

Couleur Bulle