ROMY SCHNEIDER EXPOSITION A LA CINEMATHEQUE
Romy Schneider solaire, libre et déterminée, habite la Cinémathèque française avec l’exposition qui lui est dédiée quarante ans après sa disparition.
Clémentine Deroudille, commissaire de l’exposition, saisit la ligne de vie de l’actrice née en 1938 en Autriche, naturalisée française, au fil d’un parcours où les ruptures balisent sa carrière et sa vie d’actrice. A travers les films qu’elle a tournés, ses interviews, ses engagements, ses rencontres déterminantes, les pays, ses choix professionnelles, son exigence et son sérieux dans la préparation de ses rôles tout en choisissant ses amours, Romy Schneider (1938 – 1982) reste vivante, belle, scintillante dans sa lumière.
De son premier rôle à 15 ans au côté de sa mère, à ses plus grands succès, l’actrice a passé près de trente ans sur le plateaux de cinéma travaillant avec les plus grands cinéastes : Visconti, Preminger, Cavalier, Clouzot, Losey, Zulawski, Sautet, Chabrol, Welles… déclinant sur la toile sa capacité d’incarnation.
Les moments forts de la vie cinématographique de l’actrice scandent l’espace. L’exposition laisse parler les écrans avec les extraits de ses longs métrages, donne aussi à voir l’actrice dans des films moins connus, dans la résonnance des costumes qui ourlent son parcours mais aussi les photos, sa voix, les documents, inédits.
Ainsi l’immersion dans l’univers visuel de L’Enfer de Clouzot dont les exigences folles du tournage la fatiguent. Le film, commencé en 1964, ne sera jamais terminé.
Mais aussi la pause dans sa carrière jusqu’à l’été 1968 après la rencontre avec le metteur en scène Harry Meyen à Berlin et la naissance de David, son fils.
Puis sous le soleil de Ramatuelle en France où Romy Schnieder tourne La Piscine de Jacques Deray avec Alain Delon et remporte un immense succès à sa sortie en 1969.
Et encore l’invention dans sa complicité avec Claude Sautet de la femme moderne au cinéma, avec lequel elle tourne cinq films de 1970 à 1978 . « … Claude est le metteur en scène qui me connaît le mieux. »
Ou bien ses cinq films ayant pour cadre la seconde guerre mondiale, tournés entre 1973 et 1982. « Je fais du cinéma pour lancer un signal contre les nazis qui ont toujours quelque chose à dire à l’Allemagne » choisit de dire l’actrice blessée profondément par les liens de sa famille avec le 3ème Reich.
Le bleu de ses yeux, la beauté de son visage, saisissent la pupille dès l’entrée de L’Exposition. Sa silhouette pourrait même s’offrir à vous l’espace d’un battement de cils dans le reflet d’une vitre du château de Sissi.
Mais plus encore l’actrice talentueuse à l’énergie impressionnante, la singularité, la rigueur, la combativité, la femme libre, amoureuse de son métier, choisissant ses rôles dans le tempo de sa vie marquée aussi par les épreuves.
Romy Schneider à La Cinémathèque jusqu’au 31 juillet 2022
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- EXPOSITION ROMY SCHNEIDER – Cinémathèque
16 mars – 31 juillet 2022
Commissaire de l’exposition : Clémentine Deroudille
Scénographie : Nicolas Hubert
Eclairage : Agence ACL
- FILM + DIALOGUE MUSICAL avec PHILIPPE SARDE – Samedi 6 avril 2022 14H
A la suite de Max et les ferrailleurs – 1970 – Claude Sautet
Rencontre animée par Stéphane Lerouge et Bernard Benoliel
- Rétrospective films Romy Schneider
La Cinémathèque francaise
51, rue de Bercy, Paris 12e
Réservation obligatoire
- Catalogue de l’exposition – 256 pages, 35 euros – Editions Flammarion-La Cinémathèque française
- Le documentaire Romy, Femme libre – 91 min, France sur france.tv Zadig productions
- Romy Schneider – Musiques de films 1962-82
La collection Ecoutez le Cinéma
Universal Music France