PIONNIÈRES DU CINÉMA SOVIÉTIQUE
Irène Bonnaud – Bernard Eisenschitz – 14 octobre 2021 – Cinémathèque
L’automne revêt ses flamboyantes couleurs saluant les Pionnières du cinéma soviétique avec Souliers percés (Rvanye bachmaki) chef-d’œuvre de Margarita Barskaïa à La Cinémathèque, alors que le ciel s’obscurcit sous la menace du plus tristement planétaire célèbre des coronavirus.
« Le fait de pouvoir nommer, avant 1947, plus de dix femmes réalisatrices importantes de longs métrages, autant de documentaristes et quelques animatrices, montre le fort impact de la révolution dans un pays auparavant supposé plus arriéré que l’Europe occidentale. »(1)
C’est une question politique. La collectivisation de l’éducation des enfants et des tâches ménagères sont un des bras de cette révolution qui ne s’est pas faite sans heurts ni rétropédalages.
La Cinémathèque française honore ces réalisatrices avec douze de leurs films des années 1920 aux années 1940.
- Dont :
Kachtanka -1926 – Olga Preobrajenskaïa
– Olga Preobrajenskaïa – 1926 – Kachtanka , réalisatrice avant la révolution de Femmes de Riazan (Baby riazanskie) – 1920 ou Le Village du péché film féministe qui connu un grand succès en France
-Margarita Barskaïa : Souliers percés (Rvanye bachmaki) et Père et Fils (Otets i syn) – 1936, mutilé et jamais vu. Elle se suicide en 1939.
Père et Fils – 1936 –Margarita Barskaïa
Souliers percés – 1933 – Margarita Barskaïa
- Souliers percés – 1933 -Margarita Barskaïa
URSS – 85 min
Avec : Vera Alekhina, Mikhaïl Klimov, Ivan Novosseltsev.
L’Allemagne prénazie vue par des yeux d’enfants. La révolte gronde chez les enfants qui veulent soutenir leurs pères et développent leur stratégie. Des images splendides. Le reflet du soleil sur l’eau, les enfants cueillis dans leur vie… un chef d’œuvre à voir !
Buba -1930 – Nutsa Gogoberidze
Ujmuri -1934-Nutsa Gogoberidze
-Nutsa Gogoberidze, géorgienne, deux films étonnants, récemment restaurés grâce à Salomé Alexi, réalisatrice sa petite-fille elle-même fille de réalisatrice : Buba -1930 et Ujmuri -1934, suivis par dix ans d’exil.
Komsomol à la tête de l’électrification – 1932 – Esther Choub
-Esther Choub, créatrice du film de montage, Komsomol à la tête de l’électrification (K.Ch.E. – Komsomol, chef èlektrifikatsii) – 1932.
Cendrillon– 1947 – Nadejda Kocheverova
-Et les championnes de records d’entrées comme Nadejda Kocheverova avec Arinka – 1939, 23 millions et Cendrillon-1947 18 millions.
Gavroche – 1937 – Tatiana Loukachévitch
-ou Tatiana Loukachévitch L’Enfant perdu (Podkidych) -1939 avec 17 millions, mais aussi de Gavroche – 1937
- Précipitez-vous à la Cinémathèque jusqu’au 30 octobre –horaires aménagés – pour voir ces films d’une rareté incroyable dont les réalisatrices inconnues de la majorité du public entrent dans l’Histoire caméra à la main.
Rendez hommage à leur art et saisissez-vous de cet instantané dans l’Histoire !
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
(1) Irène Bonnaud – Bernard Eisenschitz
- RÉTROSPECTIVE PIONNIÈRES DU CINÉMA SOVIÉTIQUE
14 – 30 Octobre 2020
- La Cinémathèque française
51, rue de Bercy
75012 Paris