ISABEL DE OBALDIA – ET NOUS VOICI, DÉCHIRÉS

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Isabel De Obaldia, Et nous voici, déchirés (détail installation) - 2025. Peinture sur papier, 5technique mixte : acrylique - pastel - fusain), 350 cm x 480 cm. Sculptures en verre : 28x18X10 cm
Isabel De Obaldia, Et nous voici, déchirés (détail installation) – 2025. Peinture sur papier, technique mixte : acrylique – pastel – fusain), 350cm x 480cm. Sculptures en verre : 28x18X10 cm

Isabel De Obaldia, sculpteure et peintre franco panaméenne, présente Et nous voici, déchirés, à l’invitation de la Maison de l’Amérique latine jusqu’au 26 février 2026.

Sa première exposition personnelle en France poursuit, sur le plan formel, la démarche adoptée à la Biennale de Venise de 2024. Avec son installation Et nous voici, déchirés composée de quatre grandes peintures sur feuilles de papiers, de sculptures de corps de verre coloré, de son et de vidéo, témoins de la catastrophe humaine et écologique de la région mal connue du Darién.

Région, humide et montagneuse, séparant le Panama de la Colombie, inaccessible, dangereuse, traversée par des migrants qui risquent leur vie. Ainsi entre 2021 et 2023 un demi-million de migrants ont souffert et beaucoup sont morts avant d’atteindre Bajo Chiquito, un des villages de pêcheurs et de paysans indigènes, dont l’équilibre économique s’est trouvé bouleversé de façon éphémère par leur arrivée, explique Nadeije Laneyrie-Dagen, commissaire de l’exposition. Tout s’arrête suite à l’élection du président Trump, avec des conséquences violentes impliquant le retour forcé après avoir vécu l’enfer, la jungle toujours plus défigurée et les rivières où flottent des détritus. Comme l’a constaté Isabel De Obaldia, de retour au Panama.

L’artiste a amarré les héros de son installation immersive sur les murs de la Maison de l’Amérique latine. Suspendues à leur fil de nylon, ses délicates sculptures de verre, réalisées à la cire perdue, semblent tomber, s’accrocher ou résister sans fin, parfois sans tête évoquant la possible folie qui gagne l’être perdu. Elles évoluent avec le souffle de l’air, résonnant sur l’immensité de cette jungle luxuriante sous un éclat de ciel perdu, dont les sons sont ici restitués.

Ces fantômes errant pris au piège de la nature exubérante, ces individus emportés par l’eau vive ou pris au piège de l’eau tourbillonnante, habitent intensément ses œuvres dans la force du trait et de la couleur.

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Isabel De Obaldia-Rivière-2025-Peinture sur papier (acrylique-pastel-et-fusain)-140 X 360 cm

L’Europe a sa Méditerranée où se noient les êtres humains, l’Amérique a cette mer végétale, la jungle où ils se risquent, tragédies migratoires du Darién qu’expose Isabel De Obaldia, artiste à la créativité foisonnante et à la complexité formelle, avec Isabel De Obaldia, Et nous voici, déchirés. Exposition où se révèlent des émotions à fleur de verre et de couleur, jusqu’au 26 février 2026.

Crédits Photo : © Sebastián Icaza

J’ai la mort au bord du regard – Gérard Chaliand

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  • ISABEL DE OBALDIA
Isabel De Obaldia dans son atelier au Panama, 2024
Isabel De Obaldia dans son atelier au Panama, 2024

Née à Washington DC en 1957 de parents franco-panaméens, elle a grandi au Panama. Formée en Amérique et en Europe : étude d’architecture à l’Université de Panama et de dessin à l’École des Beaux-Arts de Paris, elle a obtenu une licence en graphisme et cinématographie à la Rhode Island School of Design en 1979 ; étudié à l’Art Students League de New York en 1982 ; puis en 1987, commencé à travailler le verre à la Pilchuck Glass School, une école de verre mondialement reconnue), Isabel De Obaldia est une artiste aux moyens d’expression multiples : peinture, sculpture – principalement le verre — vidéo, animation, son. Elle a bénéficié, à Panama, aux États-Unis et en Europe, d’expositions personnelles, et a participé à de nombreuses manifestations collectives. Elle mène, depuis quatre décennies, un travail engagé, attentif aux vicissitudes politiques du Panama (la dictature de Manuel Noriega, l’invasion américaine) et aux désastres du monde.

  • ISABEL DE OBALDIA – ET NOUS VOICI, DÉCHIRÉS/ Y aquí estamos hechos pedazos

A la Maison de l’Amérique latine 26 novembre 2025 au 26 février 2026

Commissaire : Nadeije Laneyrie – Dagen

  • MAISON DE l’AMÉRIQUE LATINE

217, Bd Saint-Germain

75007 Paris

Tel: 01 49 54 75 00

www.mal2l7.org

Lundi au vendredi 10 h -20h

Samedi 14h-18h

Fermé les dimanches, jours fériés

CATALOGUE D’EXPOSITION (français – espagnol) ISABEL DE OBALDIA – Et nous voici, déchirés – Textes de Nadeije Laneyrie – Dagen et Mónica E. Kupfer – 2025, HDiffusion – Format 17 x 24 cm – Prix : 17 €

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