« Volcans et glaciers du grand Sud d’Amérique – de l’ Amérique du Sud – ont été de bons professeurs pour nous autres, petits créateurs nés en ce lointain silence. » Pablo Neruda
- ALICIA PENALBA LE LANGAGE DES FORMES
Dans l’automne parisien naissant, s’ouvre Alicia Penalba Le Langage des formes (1), exceptionnelle exposition monographique en deux lieux concomitamment : la Maison de l’Amérique latine : 12 sculptures et la Galerie Fleury : 30 sculptures et 5 collages.
Née en Argentine en 1913, cette grande figure de la sculpture abstraite ancre son œuvre dans les paysages sauvages de son enfance.
A Paris en 1948, l’artiste fréquente Brancusi, Giacometti, Pevsner et Arp. Elle y déploie son univers se tournant vers l’abstraction dès 1951. Le succès et la reconnaissance internationale arrive avec la rencontre de Claude Bernard en 1957. Exposition à la Otto Gerson Gallery à New York en 1960, grand prix de sculpture de la VI Biennale de Sao Paulo en 1961…
Le noir des sculptures répondant au blanc minéral des cailloux posés au sol assurent la continuité des deux lieux d’exposition.
Trois Totems d’Amour, Liturgie végétale scandent l’espace de leur puissante verticalité laissant à l’œil la possibilité d’imaginer un monde caché, imprégné de la nature. La Grande Étincelle offre tour à tour, plein et creux en pivotant légère sur son socle de granit dans un harmonieux dialogue avec le jardin et les sculptures de la Maison de l’Amérique latine. Cou coupé laisse l’image d’une vertèbre pourquoi pas surgit des glaces. Tandis que Passion de la Jungle et Ancêtre Papillon dégagent un vocabulaire de formes plus ouvertes.
Cette évolution des formes, la conquête de l’horizontalité, se poursuivent au fil du temps dégageant un imaginaire impressionnant. La lumière ruisselle sur les formes, sculpte les volumes, cisèle la plastique, révèle les nuances du bronze. Ainsi Amants multiples, véritable jet de bronze semble partir à l’assaut de la paroi de la galerie Fleury. Tandis que l’or du collage allume le bronze des œuvres voisines.
La vie d’Alicia Penalba s’achève brusquement en 1982 lors d’un accident de la route.
Saisissez l’occasion unique de déposer sur votre pupille l’œuvre d’Alicia Penalba, talentueuse sculptrice abstraite, rarement exposée (2) et engrammez le vocabulaire de ses formes.
Alicia Penalba – Le Langage des formes.
Jusqu’au : 30 octobre à la galerie Fleury et au 15 décembre à La Maison de l’Amérique latine.
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
(1) Alexandre et Richard Fleury à l’initiative de cette exposition et la Maison de l’Amérique latine organisatrice de la première exposition consacrée à Alicia Penalba après son décès, en 1988 et active depuis de nombreuses années dans la promotion des artistes latino-américains des XXe et XXIe siècle.
(2) Œuvres de Alicia Penalba présentent au : Musée d’Art Moderne de Paris, Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou à Paris, Rjksmuseum Kröller – Müller à Otterlo, Museo Nacional. Et espaces en plein air : La Fondation Pierre Gianadda à Martigny Suisse , École supérieure de commerce à Saint – Gall Suisse. Parc Floral de Paris sur le miroir d’eau : Grand Dialogue.
- Alicia Penalba – Le Langage des formes
15 septembre-30 octobre 2021
Galerie A & R Fleury
36 av Matignon – Paris 8
- Alicia Penalba – Le Langage des formes
17 septembre-15 décembre 2021
La Maison de l’Amérique latine
217 bd Saint-Germain – Paris 7