- Synopsis : Elia Suleiman fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel réalisateur pose une question fondamentale : où peut-on se sentir « chez soi » ?
It Must Be Heaven – Elia Suleiman (centre) – Cinémathèque française – 3 novembre 2019
It Must Be Heaven – 2019
- It Must Be Heaven – 2019 Derrière ses lunettes Elia Suleiman, partant de Nazareth, observe silencieusement, le monde de Paris à New York et vice-versa. Le réel est là mais le cinéaste épure la réalité jusqu’à l’absurde et y invite les résonances de Nazareth. Le burlesque s’empare de l’ordinaire du quotidien et le colore. La poésie peut s’y glisser ou pas. Les rues de Paris se peuplent de défilés de mode, de policiers virevoltants, de chars militaires, survolées par des avions, les New Yorkais font leurs courses en portant gracieusement de gros calibres. Tandis qu’en Palestine une femme, yeux bandés, siège à l’arrière d’une voiture de police conduite par des policiers occupés à s’échanger leurs lunettes de soleil devant la glace. It Must Be Heaven L’état du monde depuis les yeux de Elia Suleiman. A voir
« Si dans mes précédents films, la Palestine pouvait s’apparenter à un microcosme du monde, mon nouveau film, It Must Be Heaven, tente de présenter le monde comme un microcosme de la Palestine ». Elia Suleiman
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- It Must Be Heaven – 2019 – Elia Suleiman
France- Qatar- Allemagne- Canada -Turquie -Palestine – 97 min
Production : Rectangle Productions – Nazira Films – Pallas Film – Possibles Media -Zeyno Film en association avec Doha Film Institute
Sortie nationale : 4décembre 2019
Distribution : Le Pacte Films
Avec : Tarik Kopty : voisin, Karim Ghneem : voisin, Ali Suliman : le fou, Gael Garcia Bernal : lui-même, Elia Suleiman
- Rencontrez ensuite, dans le souffle de l’hiver, l’œuvre de Elia Suleiman à La Cinémathèque française jusqu’au 8 décembre.
Le Temps qu’il reste – 2009
Intervention Divine – 2001
- ELIA SULEIMAN
©Pascal Le Segretain
Né à Nazareth en 1960, vit à New-York de 1981 à 1993. Durant cette période, il réalise ses deux premiers courts-métrages. En 1994, il s’installe à Jérusalem où la Commission Européenne le charge de créer un département Cinéma et Média à l’Université de Birzeit.
-FILMOGRAPHIE
2019 : IT MUST BE HEAVEN – Mention spéciale du Jury – Cannes 2019
2012 : 7 JOURS À LA HAVANE -segment «Diary of a Beginner » Sélection Officielle – Un Certain Regard – Cannes 2012
2009 : LE TEMPS QU’IL RESTE – Sélection Officielle – En compétition – Cannes 2009
2007 : CHACUN SON CINÉMA – segment « Irtebak » – Court métrage 60e anniversaire du Festival de Cannes
2002 : : CYBER PALESTINE – Quinzaine des Réalisateurs – Cannes 2001
1998 :RÊVE ARABE – Commande pour Arte Télévision, pour la fin du Millenium 2000
1996 : CHRONIQUE D’UNE DISPARITION – 1er long métrage – Prix du Meilleur Premier Film – Venise 1996
1992 : HOMMAGE PAR ASSASSINAT – Court-métrage – Prix Rockefeller – E.U. 1993
1991 : INTRODUCTION À LA FIN D’UN ARGUMENT – Court-métrage – Meilleur documentaire expérimental – E.U. 1992
- ELIA SULEIMAN
Rétrospective – 2-8 décembre 2019
LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE
51, rue de Bercy
Paris XII