9 octobre 2024 – 2 février 2025
- Tarsila do Amaral – Peindre le Brésil moderne
Le Musée du Luxembourg expose Tarsila do Amaral (1886 – 1973), figure centrale du modernisme brésilien et l’une des artistes les plus connues au Brésil. Tarsila do Amaral. Peindre le Brésil moderne invite à voyager à travers plus de 150 peintures de cette créatrice d’une œuvre originale et évocatrice, puisant dans l’imaginaire indigéniste et les instances modernisatrices d’un pays en pleine transformation.
Issue d’une famille de la haute bourgeoisie de São Paulo, propriétaire de fazendas où se cultive le café. Éduquée par une préceptrice belge, elle voyage en Europe à 16 ans, mariée à 18 ans à un cousin maternel, Tarsila étudie la peinture à São Paulo.
Elle se rend à Paris en 1920, déploie un univers iconographique « brésilien ». L’artiste regagne São Paulo et fonde avec les écrivains dont le poète Oswald de Andrade, le groupe des Cinq et adhère au modernisme. Elle y retourne en 1923, se confronte avec les avant-gardes européennes. Elle fréquente les ateliers d’André Lhote lié au cubisme, Fernand Léger et Albert Gleizes, rencontre Blaise Cendrars puis Brancusi, les Delaunay, Picasso.
Sa riche production des années 1920, attachée au modernisme brésilien, au mouvement « Pau Brasil » avec le Manifeste de la poésie Pau- Brasil de Oswald de Andrade, marqueur conceptuel de Tarsila à cette époque (1924-1925), et à celui « Anthropophagique » (1) (1928-1929) – où des paysages aux couleurs vives et aux lignes claires alternent avec des visions oniriques, mystérieuses et fascinantes. Elle expose avec succès.
Fin 1929, séparée du poète Oswald de Andrade, Tarsila subit le krach boursier de New York, ruinée elle vit de façon modeste. Elle s’intéresse au marxisme, voyage en URSS. Sa peinture prend une dimension politique et militante. Par la suite, l’artiste revient à ses compositions des années 1920, puis progressivement géométriques et abstraites dans les années 1960 et jusqu’aux années 1970 où elle évolue avec l’habitat culturel, social et visuel qui l’entoure.
Tarsila do Amaral – Peindre le Brésil moderne, première rétrospective en France présente la totalité de sa carrière jusqu’aux années 1960 dans des aspects moins connus, voire inédits. Tarsila do Amaral à l’œuvre riche et diverse, soulève aussi des questions sociales, identitaires et raciales. Un univers visuel à découvrir jusqu’au 2 février 2025 au Musée du Luxembourg, Paris 6.
(1) Faisant référence à la pratique indigène du cannibalisme comme « dévoration de l’autre » dans le but d’en assimiler les qualités, il décrit métaphoriquement, le mode d’appropriation et de réélaboration constructive, de la part des Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- TARSILA DO AMARAL – PEINDRE LE BRÉSIL MODERNE
COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION : Cecilia Braschi
SCENOGRAPHIE : Véronique Dollfus
SIGNALETIQUE : Atelier JBL – Claire Boitel
LUMIERE : ABRAXAS CONCEPT
LIEU : Musée du Luxembourg
ADRESSE : 19, rue Vaugirad 75006 Paris
HORAIRES : tous les jours de 10h 30 à 19 h – Nocturne les lundis jusqu’à 22h
fermeture anticipée à 18 h les 24 et 31 décembre
Fermeture le 25 décembre
DATES : 9 octobre 2024 au 2 février 2025
ENTRÉE : 10€ – 14€
Gratuit pour les moins de 16 ans, tarif réduit jusqu’à 25 ans
CATALOGUE DE L’EXPOSITION : Publication GrandPalaisRmnÉditions, 2024 – 208 pages – 160 illustrations – 40 €
Auteurs : Cecilia Braschi, Ana Avelar, Rafael Cardoso, Ana Barone, Renata Gomes Cardoso, Geaninne Gutiérrez-Guimarães, Rachel Vallego
INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS : museeduluxembourg.fr