Phillip Noyce est né à Griffith en Nouvelle-Galles du Sud, Australie, en 1950. Il réalise son premier film à 18 ans et remporte le Prix du meilleur court métrage australien 1974 avec Castor et Pollux – 1973. A 19 ans, il est une des têtes dirigeantes de The Sidney Filmakers qui deviendront des cinéastes de la Nouvelle Vague australienne.
- Newsfront – 1978 est un grand succès, couronnée par l’Australian Film Awwards pour le meilleur film et pour le meilleur réalisateur.
- Heatwave– 1982 est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
- Il rencontre le succès à Hollywood avec Calme Blanc – 1987, Jeux de guerre – 1991, Sliver – 1992, Danger immédiat – 1993, Bone Collector – 1998.
- Le réalisateur revient en Australie pour Le chemin de la liberté, en ouverture de la Rétrospective Phillip Noyce.
- Le chemin de la liberté – 2002
En 1931, à Jigalong près du désert de Gibson, trois petites filles aborigènes : Molly 14 ans, sa petite sœur Daisy 8 ans et leur cousine Gracie 10 ans sont arrachées brutalement à leurs mères sur ordre de M. Neville responsable des Aborigènes dans le cadre d’un programme gouvernemental
A Moore river camp où elles sont transférées à l’autre bout du pays, les petites filles doivent y être élevées dans la culture anglaise, occidentalisées. Elles apprennent à devenir ouvrières ou servantes. Pour ensuite être mariées à des hommes blancs. Là-bas, les conditions de vie sont terribles. Les enfants sont entassés dans des dortoirs, peu soignés, mal nourris, soumis à M. Neville persuadé d’agir pour leur bien.
Moly choisit de s’enfuir du camp avec sa petite sœur et sa cousine. Elles marchent courageusement pendant 2500 km traversent le désert pour retrouver leurs mères.
Le chemin de la liberté un film prenant. Phillip Noyce déroule l’histoire vraie, incroyable de ces petites filles, déterminées à résister à la volonté de M. Neville de les séparer de leurs mères pour détruire, effacer la culture aborigène en contrôlant tous les aspects de leurs vies. Le réalisateur aborde ainsi le sort réservé aux Aborigènes, la politique de « blanchiment » de la population australienne qui a conduit l’administration à enlever des dizaines de milliers d’enfants métis à leurs familles.
- Puis au gré de ses voyages :
Un Américain bien tranquille – 2003, Au Nom de la liberté – 2006, puis Salt – 2010, The Giver – 2014, Above Suspicion – 2019 et Lakewood – 2021.
Sa filmographie révèle ses préoccupations sociales et politiques.
- Phillip Noyce talentueux réalisateur et producteur, à voir à La Cinémathèque française jusqu’au 7 novembre 2021.
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- Sur le chemin de la liberté – 2002
Australie – 1h 34
D’après le roman Follow the Rabbit-Proof Fence de Doris Pilkington Grimara
Musique : Peter Gabriel
Sortie nationale : 23 avril 2003
Avec : Everlyn Sampi : Molly,Tianna Sansbury : Daisy, Laura Mongahan : Gracie, Kenneth Branagh : A.O. Neville
- PHILLIP NOYCE RÉTROSPECTIVE
Cinémathèque française 27 octobre – 7 novembre 2021
- CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE
51, rue de Berçy
75012 Paris