En ce début d’année 2022, l’œuvre du réalisateur italien Marco Ferreri habite les écrans de La Cinémathèque. Vingt-sept longs-métrages, dont La Grande Bouffe – 1973 marqué à jamais du parfum de scandale avec le cocktail détonnant : nourriture, sexe et mort, et quelques courts-métrages attendent les pupilles des spectateurs.
Né en 1928 à Milan, Marco Ferreri, délaisse ses études de vétérinaire, réalise des films publicitaires pour une firme de liqueur, avant de devenir producteur, puis vendeur d’appareil de projection en Espagne. Il y rencontre Rafael Azcona, écrivain qui deviendra son scénariste de référence. Il réalise trois films : L’Appartement – 1959, Les Enfants – 1959, La Petite Voiture – 1960. Et rentre en Italie où il enchaîne Le Lit conjugal – 1963 et Le Mari de la femme à barbe – 1964.
Break-up, érotisme et ballons rouges – 1965, Le Harem – 1967, puis Dillinger est mort – 1968 où le réalisateur s’attelle à la société de consommation et sa morbidité. Il poursuit son travail avec La Semence de l’homme – 1969, L’Audience – 1971, Liza – 1972. Après l’illustre La Grande Bouffe – 1973, l’échec de Touche pas à la femme blanche – 1974.
Puis La dernière Femme – 1976. Avec les plus grands acteurs, il continue son œuvre marquée du sceau de la liberté, explorant encore et encore la réification de l’homme dans la société. Il meurt en 1997 à Paris.
Nitrate d’argent – 1996 célébrant le centenaire du cinéma sort peu après sa mort.
Marco Ferreri à la Cinémathèque jusqu’au 28 février 2022.
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- MARCO FERRERI RÉTROSPECTIVE
26 janvier – 28 février 2022
- Avec Gabriella Trujillo – 5 février 14h30
Rencontre animée par Bernard Benoliel
A la suite de la projection de Liza
- La Cinémathèque française
51, rue de Bercy
75012 Paris
- Marco Ferreri. Le cinéma ne sert à rien
Gabriella Trujillo
Éditions Capricci – 2021