Djibril Diop Mambety, une trilogie Histoires de petites gens
- Le Franc – Djibril Diop Mambety
Marigo, musicien, fauché, doit payer ses loyers de retard à sa propriétaire qui ne plaisante pas. Elle menace de lui prendre son congoma, instrument de musique. Il se procure un billet de la loterie nationale qu’il colle sur la porte de sa maison sous l’affiche de son héros. La chance lui sourit, il part pour Dakar des rêves plein la tête avec sa porte sur le dos.
- La Petite Vendeuse de soleil – Djibril Diop Mambety
Sili, tout sourire, vit sur les trottoir de Dakar se déplaçant à l’aide de béquilles à la recherche de monnaie pour survivre avec sa famille. Cela ne plait pas aux garçons qui vendent les journaux. Ils bousculent la petite fille qui tombe. Courageusement elle se relève et décide de vendre les journaux comme les gangs de garçons qui opèrent en bande. Ses premiers exemplaires de Soleil sous le bras, elle se lance dans la vente sous les menaces des gangs. Mais elle ne se laisse pas impressionnée, rallie à sa cause un ami et des lecteurs.
Deux films où la poésie, l’humour, la débrouille, le burlesque, la musique, le conte, enchantent un monde rude où la misère pousse comme herbes folles. De quoi rêver un autre monde. Histoires de Petites Gens de Djibril Diop Mambety une pépite à savourer !
Les petites gens c’est important, car ce sont les seuls gens conséquents, ce sont les seuls gens naïfs, c’est pourquoi le courage leur appartient. Djibril Diop Mambety, août 1994 (extrait).
- Histoires de petites gens – 2022 – Djibril Diop Mambety
Sénégal – France – Suisse -Allemagne -1 h 30
Le Franc -1994 – 44 min
La Petite Vendeuse de soleil – 1998 – 45 min
Sortie version restaurée : 6 juillet 2022
Distribution : JHR films
Sabine Vaillant
Couleur Bulle
- DJIBRIL DIOP MAMBÉTY – RÉALISATEUR
Né en 1945 à Colobane, dans la banlieue de Dakar (Sénégal). Études de théâtre, débute en tant que comédien au Théâtre National Daniel Sorano à Dakar dont il fût pendant un temps sociétaire. Il joue dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l’âge de dix-sept ans. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l’équipement et un cameraman pour tourner ses premiers courts métrages en 1969. Il souhaitait réunir ses deux longs métrages dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie.
En 1995, il entreprend une trilogie Histoires de petites gens. Il n’en tournera que les deux premiers volets en 1995 et 1998.
Il décède le 23 juillet 1998 à Paris.
- FILMOGRAPHIE
1969 : Contra’s City – court métrage
1970 : Badou boy –
1972 : Touki-Bouki ou Le Voyage de la hyène –Premier long métrage – La Quinzaine des réalisateurs – Prix de la critique Internationale et prix du jury à Moscou
1989 : Parlons grand-mère d’après Yaaba du réalisateur burkinabé Idrissa Ouedraogo – Prix de la ville de Perrugia, Italie
1992 : Hyènes 1992 d’après La visite de la vieille dame de Freidrich Dürrenmatt – Sélection officielle Cannes 1992 – Sélection Cannes classique 2018 – La reprise en décembre 2018, version restauréedistribuée par JHR Films
1995 : Histoires de petites gens : Le Franc – 1995 – Prix du meilleur court métrage, lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan
1998 : La Petite Vendeuse de soleil – La Quinzaine des réalisateurs en hommage à Dijibril Diop Mambety – Sélection Festival de Rotterdam en 1999